Le Jeune Maghrébin

Ces web-activistes marocains qui dérangent

Ils lancent un hashtag sur Twitter, ils mènent une campagne sur le réseau social de Mark Zuckerberg. Ils sont des web-activistes engagés au sens noble du terme. Et pour cause, mettre à nu les scandales de l’élite marocaine et faire entendre la voix du citoyen lambda.

Les responsables prennent leurs campagnes en considération et ce n’est pas pour rien. Ces web-activistes influencent l’opinion publique, dans la mesure où la plupart des manifestations qui ont lieu devant le parlement sont la résultante des campagnes menées sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Facebook.

#afilal

En témoignent de la puissance de ces cyber-activistes de nombreuses personnalités marocaines qui sont tombées dans leurs filets. En 2015, Charafat Afilal, ministre déléguée chargée de l’eau, surnommée « la ministre à deux francs » par les internautes, était la risée de l’armée des web-activistes marocains. La raison, la ministre avait déclaré dans une émission diffusée sur la première chaîne nationale que les parlementaires ne touchent que 2 francs (8000 dirhams). Afilal a souffert psychologiquement à cause de la campagne sans merci menée contre elle sur les médias sociaux, avant qu’elle s’excuse aux Marocains.

#Laftit

À vrai dire, Mme Afilal n’est pas la seule personnalité marocaine à essuyer des attaques de ce genre, d’autres ont connu le même sort. La dernière personne en date est le gouverneur de Rabat, Abdelouafi Laftit, qui aurait bénéficié d’un domaine public à un prix très bas, selon des documents qui circulent sur les réseaux sociaux.

#Zero_Grissage

La campagne « Zéro Agression« , lancée pour la troisième fois sur les réseaux sociaux, a pour objectif de dénoncer l’insécurité qui règne au royaume et du coup, amener les autorités publiques à remplir leur devoir à l’égard des citoyens. Et la réponse n’a pas tardé. Abdellatif Hammouchi, le patron de la police nationale, donnent des instructions à ses hommes d’utiliser des balles réelles contre toute personne constituant un vrai danger pour l’ordre public. 

#2franc

Actuellement, les web-activistes marocains concentrent leurs efforts sur une campagne visant l’annulation des retraites des parlementaires, étant donné que ces deniers ne défendent pas les intérêts des citoyens, et qu’ils profitent du travail parlementaire pour se faire du fric. Ce qui est honteux, ce sont ces mêmes députés qui adoptent des lois d’austérité et plaident pour la réduction d’emplois dans la fonction publique.

#Ahizoune_Dégage

Certes, les web-activistes marocains s’intéressent beaucoup à la politique mais, en général, ils interviennent n’importe où la corruption bat son plein. Récemment, ils se sont attaqués au président de la fédération royale marocaine d’athlétisme (FRMA), Abdeslam Ahizoune, et ce après le retour des athlètes nationaux des Jeux Olympiques de Rio 2016 les mains vides, sachant que l’athlétisme sauvait toujours la face du Maroc dans les rencontres sportives internationales. Et si je vous dis que le budget de la fédération d’athlétisme est estimé à 13 milliards de dirhams, il est fort probable que vous donniez raison aux web-activistes marocains, réclamant la démission d’Ahizoune. Ainsi, le hashatg Ahizoune_Dégage envahit les réseaux sociaux.

Pour les web-activistes marocains, M.Ahizoune, qui occupe également le poste du directoire de Maroc Telecom, a bel et bien tué l’athlétisme au royaume chérifien. D’autres profitent de ces résultats catastrophiques aux Jeux Olympiques de Rio pour tourner en dérision le président de la FRMA.

#MohamedVI

Ce qui est remarquable c’est que Mohammed VI n’échappe pas, lui non plus, aux attaques de l’armée des web-activistes marocains. De l’affaire des déchets italiens importés au Maroc à la décoration des personnalités qui ne le méritaient pas lors de la fête du trône, en passant par la décision de retourner à l’Union africaine sans avoir organisé un référendum, le roi est devenu désormais une des cibles privilégiées des internautes marocains.


Un ramadan au goût amer

Le ramadan est passé d’un mois de charité et d’amour d’autrui à un mois où l’emportent l’apologie du djihadisme, l’incitation à la haine, et où les violations des libertés individuelles sont devenues monnaie courante. 

  • Attaques par-ci, fusillades par-là 

Le lundi 6 juin, la Jordanie se réveille avec une attaque terroriste qui a fait cinq morts dans les rangs des services de renseignements jordaniens. Deux jours plus tard, un autre attentat frappe Tel Aviv au cœur. Deux Palestiniens ont ouvert le feu dans un restaurant. Le bilan, quatre personnes mortes et une dizaine de blessés.

La fusillade perpétrée à Tel Aviv est saluée par le mouvement islamiste du Hamas, basé dans la bande de Gaza. Pour le mouvement palestinien, l’opération de Tel Aviv n’est qu’« une réponse naturelle aux crimes israéliens ». Et sur les réseaux sociaux palestiniens et arabes, on a qualifié cette attaque, relayée par le hashtag « l’intifada continue » d’« opération du ramadan ».

La réplique des autorités israéliennes n’a pas tardé. Elles ont suspendu 83 000 permis d’entrée de Palestiniens pour le ramadan. Ainsi, les prêcheurs de haine, très actifs durant ce mois sacré chez les musulmans, ont réussi à empoisonner davantage les relations entre Israéliens et Palestiniens.

Dans un tweet, Aya Ramadan, un membre du Parti des Indigènes, félicite les deux Palestiniens derrière la fusillade de Tel Aviv :

  • Atteintes aux libertés individuelles

Le premier jour du ramadan, deux soi-disant musulmans insultent, puis agressent une serveuse dans un bar à Nice, en France. La raison : elle servait de l’alcool pendant ce mois censé être béni, comme si elle était la seule au monde à servir de l’alcool en plein ramadan. Les bars sont légion même dans des pays dits islamiques.

Certes, une personne sage ne peut pas rendre toute communauté musulmane de France responsable des actes de deux individus. Mais pour le vice-président du Front national, Florian Philippot, l’agression de la serveuse niçoise est une raison de plus que « la France glisse dans l’obscurantisme. »

De toute façon, le jeûne ne peut en aucun cas servir d’alibi pour offenser autrui et, du coup contribuer à ternir l’image de l’islam en Europe et ailleurs, qui est déjà dégradée à la suite des actions du groupe armé État islamique, qui frappe où bon lui semble. La dernière tuerie en date revendiquée par le groupe terroriste en question, la fusillade d’Orlando, qui a fait 50 morts et 53 blessés.

Au Maroc, le Collectif Akaliyat pour la lutte contre la criminalisation et la discrimination des minorités sexuelles et religieuses lance une campagne contre l’article 222 du code pénal marocain, qui punit de six mois de prison ferme et d’une amende allant de 12 à 120 dirhams « toute personne connue de confession musulmane, et qui s’est délibérément affichée rompant le jeûne en public, et en plein jour de ramadan, sans aucun prétexte valable religieusement. »

Pour le Collectif Akaliyat, incarcérer des citoyens pour la simple raison qu’ils ont rompu le jeûne en public, « même s’ils revendiquent leur non-appartenance à la religion musulmane », est une atteinte aux libertés individuelles et, à cet égard, il appelle le royaume chérifien à respecter ses engagements internationaux en matière des droits de l’homme. Et rien que le 13 juin dernier, des éléments de la police ont arrêté deux porteurs de marchands dans un souk dans la ville de Zagora, située dans le sud-est du Maroc, sous l’accusation d’avoir bu de l’eau en plein ramadan.

Les deux hommes ont rompu le jeûne à cause de la fatigue, sachant que la ville de Zagora connait actuellement une importante vague de chaleur à cette période de l’année. Et on est en droit de se demander si le fait de rompre le ramadan – même involontairement – est une raison suffisante pour humilier des citoyens lambda et, de surcroit, les priver de leur liberté.

C’est injuste, inacceptable et inhumain, non ?


L’Iran sème la zizanie au Maghreb

La guerre d’influence entre le royaume de l’Arabie Saoudite et l’Iran n’épargne pas les pays du Maghreb, surtout après la levée des sanctions internationales contre la République islamique. 

La signature d’un accord de coopération touristique entre la Tunisie et l’Iran, le 11 décembre 2015, est considérée par des islamistes, dont le leader du courant Al-Mahaba, Hechemi Hamdi, comme un véritable danger pour la stabilité de la Tunisie et celle des pays voisins. Pour eux, l’objectif de la République islamique est de propager la doctrine chiite(une branche de l’islam), autre de nom des « subversions » et du « terrorisme ».

Hechemi Hamdi, accusé par ses détracteurs de travailler pour le compte de l’Arabie Saoudite, explique dans un tweet les raisons de son apposition à tout rapprochement de la Tunisie avec les Iraniens:

Je dis à quelques uns de ceux qui me haïssent ici en Tunisie. Si j’ai défendu l’Arabie Saoudite, c’est parce qu’elle mérite et cela est un honneur pour moi. Mais je jure par Dieu que je me suis opposé au tourisme iranien, rien que pour défendre la Tunisie.

Le leader du courant Al-Mahaba n’est pas le seul à avoir exprimé sa haine envers la République islamique et à l’avoir diabolisée. Nombreux sont les salafistes qui se félicitent sur Twitter de l’annulation dudit accord touristique, pomme de discorde entre Hachemi Hamdi et le gouvernement tunisien. Une information qui sera démentie plus tard par le ministère tunisien du tourisme.

Le compte Twitter Affaires Iraniennes (@iranianaffairs), qui s’intéresse aux relations entre les États arabes et l’Iran, rapporte :

L’Iran œuvre sérieusement pour faire sa place en Tunisie et en Algérie, ainsi qu’à coincer le Maroc et à interférer dans ses affaires internes. On cite en exemple les déclarations de responsables iraniens à propos du Sahara occidental.

Même si l’Algérie est l’un des rares pays du monde dit arabe à entretenir de très bonnes relations avec l’Iran, tout en gardant des liens avec le royaume wahhabite, le rival de l’Iran, des Algériens ont appelé récemment le gouvernement de Abdelmalek Sellal à expulser le diplomate iranien Amir Moussawi, sous prétexte que ce dernier dirige un réseau de diffusion du chiisme sur le territoire algérien.

Sara tweete :

Le nombre de chiites en Algérie est 5 mille. Et après 10 ans, ils seront 15 mille, puis 20 mille et ils deviendront une minorité qui revendiquera ses droits et qui sèmera la zizanie à la Place des Martyrs.

Concernant le Maroc, l’allié n°1 des Saoudiens dans la région du Maghreb, les islamistes évoquent la décision prise par Rabat, en 2009, de rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran :

Mais n’est-il pas injuste de rendre responsable l’Iran de tous les maux du monde dit arabe? N’exagère-t-on pas sur le nombre de chiites dans le Maghreb? Parler d’un certain danger « chiite » n’est-il pas, en soi, une incitation à l’hostilité?

Voici la démographie religieuse du Maghreb selon un rapport du département d’État des États-Unis sur la liberté religieuse dans le monde, publié en 2014:

Cliquez sur les pays maghrébins pour découvrir leur composition religieuse


L’«exception marocaine» : la grande imposture

Le Maroc est certes l’un des rares pays du monde dit arabe à avoir évité de justesse les vents des révolutions populaires arabes, en adoptant à la hâte une constitution « démocratique » en 2011, dont le résultat est l’élection d’un gouvernement islamiste. Pourtant, pour bien des Marocains le royaume n’est pas encore sur la bonne voie de la démocratie et la vraie révolution n’a pas encore eu lieu.

En 2010, une année marquée par l’éclatement des révoltes arabes en Tunisie contre la corruption, le  royaume n’était pas un cas isolé. La corruption battait son plein chez nous . Fascinés par la mobilisation de leurs pairs en Tunisie et en Égypte, des intellectuels et des jeunes leaders marocains fondent  le mouvement du 20-Février. Les revendications des militants du mouvement en question sont principalement politiques, et non pas uniquement d’ordre social comme le laissait croire les médias officiels, porte-paroles du régime et de ses gouvernements successifs.

Le Premier _ministre marocain_Benkirane
Le Premier ministre marocain en quête de soutiens politiques par Magharebia via Flickr, CC.

Dans l’intention d’étouffer ce mouvement historique qui appelait à la séparation des pouvoirs, le régime procède à une série de réformes constitutionnelles. Ainsi, le parti de la justice et du développement (PJD), un parti islamiste qui se dit « modéré », remporte les élections législatives de 2011 (107 sièges sur 395), qui ont eu lieu juste après le référendum sur la constitution, et le roi nomme le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement.

Il convient de signaler que le parti de Benkirane doit une grande partie de sa victoire médiocre lors de ces élections aux activistes du mouvement du 20-Février, en s’appropriant leurs slogans et en profitant de l’ampleur de la contestation qu’ils ont suscité pour se faire valoir. Et pour les remercier, Monsieur Benkirane les matraque devant le parlement. Il se dit également qu’il est devenu chef du gouvernement grâce à la Providence divine. Quelle hypocrisie !

Avec le gouvernement Benkirane, force est de constater que notre pays  sombre dans la répression. Les autorités se foutent des libertés assurés par la constitution de 2011, tel que le droit de rassemblement et de manifestation pacifique. Ce constat a été confirmé récemment par une ONG autrichienne qui a classé le Maroc 99 sur 113 pays dans son classement sur la qualité de la démocratie dans le monde.

Bref résumé de la situation au Maroc sous le gouvernement Benkirane : 

1. Le recours massif à la répression

Les autorités recourent souvent à la violence pour disperser des manifestations pacifiques. Les dernières interventions des forces publiques contre les protestations des professeurs stagiaires dans divers régions du pays, protestant contre l’intention de l’État de privatiser l’éducation nationale, en disent long sur la détermination des autorités à réduire au silence les voix critiques. Et c’est tout à fait honteux d’entendre que des policiers empêchent des citoyens de se déplacer à la capitale, Rabat, pour la simple raison qu’ils vont participer à une manifestation anti-gouvernementale, sachant que la liberté de circulation est avant tout un droit garanti par l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

2. La hausse de la dette extérieure  

Sous le gouvernement actuel, la dette extérieure du royaume a battu le record de 30 millions dollars en 2014. Le résultat : la réduction de 15 Milliards d’investissements publics la même année, la baisse du recrutement dans la fonction publique, l’augmentation des prix de l’électricité, la hausse des prix des matières premières, entre autres…Et ce, en dépit de la chute du prix du pétrole.

3. L’échec de la lutte contre la corruption 

Lors de sa campagne électorale de 2011, le PJD a promis de combattre sérieusement le fléau de la corruption qui fait des ravages dans notre société, ainsi que la poursuite des détourneurs de fonds publics. Mais une fois au pouvoir, Benkirane et ses amis tournent le dos à leurs principes et s’allient même avec des partis politiques corrompus. Et ce sont ces mêmes islamistes qui s’opposent à la revendication populaire d’annulation des retraites des parlementaires et des ministres.

Il est trop tôt pour parler d’une «exception marocaine» tant que notre pays est toujours à la traîne dans les classements internationaux en matière de démocratie. Bien au contraire, un Maroc exceptionnel serait celui où il n’y a aucune place pour la répression, qui respecte ses citoyens et où le peuple détient bel et bien le pouvoir.

Vive le peuple !


Il était une fois… la Libye

La Libye, ce pays qui forçait jadis l’admiration des Africains, constitue aujourd’hui une véritable menace et pour les pays maghrébins voisins, et pour la paix mondiale. Alors, quelles sont les différences entre la Libye d’hier (la Jamahiriya) et la Libye d’aujourd’hui ? 

La situation chaotique dans laquelle plonge ce pays qui nous est cher, nous pousse à nous demander s’il ne valait pas mieux pour les Libyens de supporter un régime despotique et « fou », comme celui du colonel Kadhafi que d’être à la merci des groupes extrémistes. Des groupes qui n’excellent que dans la violence. L’attentat terroriste qui a visé le 23 octobre 2015 une manifestation pacifique à Benghazi, dans l’est du pays, et qui a fait 12 morts et 35 blessés, témoigne de la gravité de la situation dans ce pays voisin. 

Après la destitution du colonel Mouammar Kadhafi, consécutive à une intervention rapide de l’Otan en 2011, personne ne s’attendait pas à ce que la Libye, l’un des plus riches pays du monde à l’époque, devienne du jour au lendemain un fief de Daech et compagnie. Le résultat est tel  que certains Libyens regrettent le règne du « Frère Guide »,  pour la simple raison que le renversement du dirigeant libyen n’a engendré que la montée en puissance des mouvements extrémistes, et dans le pays on attend toujours la démocratie promise. Et oui ! On a vendu du vent à ces pauvres Libyens, qui vivaient autrefois, certes, sous le joug d’une dictature, mais ils ne s’entredéchiraient pas entre eux, comme c’est le cas aujourd’hui.

La_Libye-Sous-Kadhafi
La Libye sous la dictature (infographie réalisée avec easel.ly)

On ne peut pas nier que la politique suivie par le colonel Kadhafi a joué un rôle extrêmement important dans la détérioration de la situation en Libye. Cependant, le pays était stable durant le règne de Kadhafi. Actuellement, le chaos est le lot commun de plusieurs régions de l’ex-Jamahiriya. Des groupes armés qui s’affrontent entre eux ici et là, deux gouvernements qui se disputent le pouvoir central, des millions d’armes qui circulent sans contrôle… En un mot, l’ancienne Jamahiriya est sur le point de devenir une deuxième Somalie, c’est-à-dire un monstre au sein du Grand Maghreb.

La Tunisie et l’Algérie, deux pays frontaliers de la Libye, ont pris la menace au sérieux et ont déjà mobilisé leurs armées, surtout après la circulation des informations sur l’expansion de l’État islamique à leurs frontières avec l’ex-Jamahiriya. Le pire selon le ministère tunisien de l’Intérieur, c’est que Daech en Libye dispose des mêmes moyens que Daech en Syrie et en Irak. L’Algérie de son côté, qui a goûté à plusieurs reprises à l’amertume du terrorisme, tout comme la Tunisie, profite de toute occasion pour mettre en garde la communauté internationale quant aux conséquences de l’échec dans la signature d’un accord de paix entre les parties libyennes en conflit. D’après le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors d’un entretien accordé au journal français Le Monde« la situation en Libye est la plus inquiétante de tous les problèmes existants dans la région ».

La Libye post-Kadhafi
La Libye post-Kadhafi (infographie réalisée avec easel.ly)

Pour conclure, personne ne peut prédire l’avenir de la Libye, mais une chose est certaine : l’ex-Jamahiriya qui fascine autrefois devient jour après jour plus instable et fragile, étant donné que les milices gagnent toujours du terrain, les armes continuent de circuler massivement, etc. Le résultat, un pays dangereux pour ses citoyens et qui nuira sans doute à la stabilité d’autres pays, dont la Tunisie, le seul pays arabe sur la bonne voie de la démocratie jusqu’à présent.

La Libye sera-t-elle encore une fois un État prospère, comme cela était le cas avant la révolution historique de 2011 ? Quid de la démocratie ?